Les arbres et les forêts sont un pilier de l’équilibre du cycle de l’eau. Ils permettent de filtrer et de dépolluer l’Eau avant qu’elle rejoigne lentement les nappes phréatiques. Ils jouent également un rôle clé dans la formation des nuages, grâce à l’évapotranspiration, créant des rivières atmosphériques. Certaines de ces rivières peuvent transporter un plus grand flux d’Eau que la plus grande des rivières terrestres, l’Amazone selon la revue scientifique Pour La Science.
Sans arbres et sans forêts, nous n’aurions pas de pluie pour alimenter le cycle de l’Eau !
Quel est le lien entre
les Arbres et le Cycle de l’Eau ?
Les arbres alimentent les nappes phréatiques
Les arbres interceptent et amortissent la pluie grâce à la canopée, cet étage supérieur de la forêt qui reçoit directement les rayons du soleil. L’eau, ralentie, est ensuite retenue par le sol et s’infiltre lentement dans les nappes phréatiques, qui constituent une réserve d’eau souterraine présente dans les fissures et espaces libres des roches.
Quand les sols sont gorgés d’eau, elle est redistribuée lentement et en continu vers les rivières, ce qui diminue les risques d’inondation ! Toute la journée, l’arbre utilise l’eau du sol pour vivre. Jusqu’à 500L d’eau jour ! Les arbres nous aident également à dépolluer l’eau et les sols. Ce sont de véritables stations d’épuration naturelles.
Les arbres alimentent les nuages et les précipitations
L’eau, restée sur les feuilles, s’évapore. Cette eau rejoint le ciel sous forme de vapeur par la transpiration des arbres c’est l’évapotranspiration. Les poussières, le pollen et les spores de champignons s’envolent au dessus des forêts et permettent aux gouttes d’eau de se condenser autour. Elles forment ainsi des nuages !
Comme les arbres, les humains interviennent dans le cycle de l’eau. C’est le cycle de l’eau domestique ou petit cycle de l’eau. Mais pour que cela fonctionne, il faut beaucoup d’énergie et l’utilisation de certains produits chimiques polluent l’eau :
1) L’usine de potabilisation fabrique l’eau potable que nous consommons tous les jours.
2) À la maison, nous consommons et polluons l’eau en utilisant des produits cosmétiques et des produits d’entretien souvent chimiques et toxiques pour nous et le Vivant.
3) La station d’épuration, quant à elle, n’est pas en capacité de filtrer l’eau contaminée par les substances chimiques synthétisées par l’humain. L’eau n’est, malheureusement, qu’en partie nettoyée avant de retourner dans le cycle de l’eau : rivière, lac, mer.
En plus de dépolluer l’eau, les arbres alimentent les nuages en vapeur d’eau, un peu comme une station service d’eau. On parle de rivières atmosphériques produites grâce aux arbres. Les rivières atmosphériques ont un rôle central dans le cycle de l’eau et tout ça fonctionne uniquement avec l’énergie solaire !
Comme les arbres, préservons le cycle de l’eau en utilisant ou en fabricant des produits naturels !
Les mentions ou labels français suivants répondent à des caractéristiques et exigences spécifiques :
Comment vivent les arbres ?
La recette de la photosynthèse
Les arbres sont capables de fabriquer leur propre nourriture. Pour cela, ils ont besoin :
‣ du dioxyde de carbone, le célèbre CO2 qui rentre dans la feuille grâce aux les stomates, ce sont des trous invisibles à l’oeil nu, situés sur le dessous des feuilles. Les stomates permettent à la plante de réaliser la photosynthèse.
‣ de l’eau et des minéraux qui sont absorbés par les racines.
‣ des rayons de soleil captés par la chlorophylle des feuilles.
Cette réaction libère deux choses dans l’air : de l’oxygène et de l’eau ! D’ailleurs la transpiration des arbres constitue l’une des eaux les plus pures qu’on trouve dans la nature.
Pour vivre, un arbre a besoin d’environ 500 L d’eau par jour ! Comment les arbres font-ils obtenir autant d’eau tous les jours?
Grâce au phénomène de capillarité. L’eau est aspirée naturellement par des tuyaux microscopiques présents dans le tronc et les tiges qu’on appelle des capillaires.
Sous l’effet de la chaleur, l’eau des feuilles s’évapore. Le vide est remplacé par l’eau du capillaire voisin, et ainsi de suite, des feuilles jusqu’aux racines.
Un arbre peut remonter de l’eau ainsi jusqu’à 30 mètres avec une vitesse de pratiquement 7 mètres par heure.
Les arbres incarnent un modèle de sobriété et de circularité
Grâce à ce mode de vie, ils se sont répandus sur toute la Terre, du sommet des montagnes jusqu’en bord de mer.
Les arbres sont des exemples de sobriété dont nous pouvons nous inspirer. Voici deux grands principes de arbres :
Des ressources locales et abondantes : les ressources dont les arbres ont besoin sont nombreuses, facile à trouver (carbone, eau, soleil) et renouvelables. Les arbres “consomment” juste ce qu’il leur est nécessaire et ils font ça de manière locale, c’est-à-dire avec ce qu’ils ont autour d’eux.
Aucun déchet / aucun gaspillage : toutes les branches ou feuilles mortes qui tombent sur le sol deviennent de la nourriture pour de nombreux êtres vivants (bactéries, champignons, lombrics, insectes…). Les déchets de l’arbre sont transformés dans le sol jusqu’à devenir des minéraux utiles pour l’arbre lui-même !
Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme ! L’arbre fait du neuf avec du vieux ! C’est un des grands principes du Vivant.
En quoi les arbres limitent le changement climatique ?
Forêts + Sols + Océan
= puits de carbone
Qu’est-ce-que la matière organique ? C’est ce que fabriquent les êtres vivants (végétaux, animaux, bactéries, champignons). Plus il y a de matière organique dans les sols, plus il y a de vie et plus les sols sont fertiles. Cette matière organique est très riche en carbone. Ce carbone vient du CO₂ qui est absorbé par les feuilles des arbres !
Un arbre piège environ 22kg de CO₂ par an !
Pour toujours plus de confort, les humains exploitent des sources d’énergies fossiles (charbon, pétrole…). Des quantité très importantes de CO₂ ont donc été rejetées dans l’atmosphère. Ces émissions engendre le réchauffement de la planète, perturbe le climat et le cycle de l’eau… Chaque année, l’humanité libère environ 4,5 milliards de tonnes CO₂ dans l’atmosphère.
Que pouvons-nous donc faire ? Les sols contiennent entre 500 et 3 000 milliards de tonnes de carbone.
Les sols sont donc des puits de carbone. Si on protège les sols déjà riches en matières organiques et qu’on redonne à ceux qui en manquent… On pourrait, petit à petit, récupérer le CO₂ de l’atmosphère pour le remettre dans les sols.
L’Océan et les Forêts sont également des puits de carbone. Tout comme les sols, ils absorbent plus de CO₂ qu’il n’en rejettent. Cela contribue à diminuer la concentration de CO₂ dans l’atmosphère.
« C’est l’une des découvertes majeures des dernières décennies : un arbre n’est jamais seul, même lorsqu’il paraît être arrivé par hasard en plein milieu d’un champ ! Les arbres sont à la fois abri, lieu de passage, source de nourriture et d’énergie. Ces champions de la biodiversité jouent de nombreux rôles indispensables à de nombreuses espèces. Il est désormais bien connu que les arbres et les champignons du sol ont une relation mutualiste dans laquelle ils s’échangent nutriments, carbone, microbactéries et eau à travers les racines et le mycélium. La simple présence d’un arbre suffit à produire tout un enchaînement de phénomènes qui vont favoriser et accroître la biodiversité. Élément crucial dans le cycle de l’eau, l’arbre améliore continuellement les conditions écologiques de l’espace où il se trouve, que ce soit dans la forêt, un champ, au milieu de haies ou même en ville. À nous de bien observer ces immobiles foisonnants de vie pour mieux les protéger. »
L’initiative 4 pour 1000, vise à lancer des actions concrètes pour stocker du carbone dans les sols et favoriser les pratiques pour y parvenir. On pourrait ainsi limiter le changement climatique et favoriser la sécurité alimentaire !
À chaque fois que des arbres sont coupés, des forêts brûlées, des sols abîmés, ils arrêtent de piéger le CO₂. Pire, ils en dégagent !
Les terres couvertes de forêts sont principalement détruites pour étendre les terres agricoles (afin de cultiver de l’huile de palme, de soja…), pour extraire des énergies fossiles ou exploiter illégalement du bois… C’est la déforestation !
Ce n’est pas tout, le changement climatique perturbe fortement le cycle de vie des arbres ! Certaines espèces d’arbres ne peuvent plus survivre à cause des chaleurs et de l’augmentation des incendies.
En Europe, l’adaptation des forêts au changement climatique doit être une priorité !
Afin de protéger les forêts du globe, nous pouvons opter pour une alimentation plus végétale, plus locale et moins transformée !
Pourquoi la vie du littoral dépend des ripisylves ?
Qu’est-ce que la ripisylve ?
Le terme ripisylve ou forêt riveraine désigne les arbres situés en bord de rivière.
Certaines racines d’arbres sont capables de percevoir l’écoulement de l’eau et se mettent ainsi à pousser vers la source d’eau. Elles créent ensuite des micro-habitats pour tous les résidents de la rivière.
Ils profitent de la rivière car ils ont de l’eau en permanence et un sol souvent riche et profond. Mais la rivière a aussi besoin de ces arbres, notamment de ses feuilles mortes.
L’ombre de la ripisylve limite l’évaporation et permet de garder de l’eau dans les rivières même en été.
Les nombreux avantages des ripisylves :
- les arbres aident à maintenir les berges de la rivière
- ils filtrent les polluants et améliorent la qualité de l’eau
- ils limitent la puissance des crues diminuent les dégâts
Quel est la rapport entre les arbres de la rivière et le littoral ?
Les sels minéraux des sols, le bois et les feuilles mortes des arbres, terminent dans la rivière et sont tous essentiels pour enrichir l’eau en minéraux avant de rejoindre l’Océan !
La vie du littoral dépend de ces apports riches en minéraux provenant des ripisylves qui nourriront le plancton, les algues puis les poissons !
Et ainsi de suite…
Activité : comprend le principe de capillarité !
Pour aller plus loin, nous vous proposons des activités en lien avec notre Cahier Nature Arbre, Sol, Eau à réaliser en famille ou entre ami.e.s.
Maintenant, à vous de jouer !